Mathias Kulpinski s’aperçoit que le pathos indie-emo qu’il vénérait dans sa jeunesse s’est transformé vingt ans plus tard en une sensation étrangement réconfortante. Notamment quand il réécoute certains morceaux des projets Pinback et Systems Officer d’Armistead Burwell Smith IV.

Laissons déferler sur nous la nouvelle scène emo en écoutant les sorties anciennes et contemporaines du label californien 7th Heaven, qui fait le lien avec le shoegaze et l’indie-pop tout en proposant de déconstruire les masculinités pseudo-déconstruites de ses aînés.

Aujourd’hui on écoute ou réécoute un des plus magnifiques one-hit-wonder de l’Angleterre post Summer of Love : le groupe EMF et son imparable tube « Unbelievable ».

La pop est-elle une musique post-industrielle comme les autres ? En s’attardant sur quelques unes des sorties les plus accrocheuses et accessibles d’un label au catalogue impeccable, bruit direct disques, Loïc Ponceau se confronte à cette question alambiquée ne nécessitant pas forcément de réponse.

Pierre-Arthur Michau aka PAM (aka l’homme dans le coup : feu Okonkole Y Trompa, la Fondation Petya Sasser Rike, les soirées Raguénès) signait il y a maintenant plus de 2 ans son premier texte pour Musique Journal, consacré à un très beau disque de pop instrumentale et faussement rétro de Tomoki Kanda.

La mise au vert, musicale ou non, est-elle une chimère vaillant la peine d’être poursuivie ? Voilà la question covid-friendly que se pose ce matin Simon Grudet – sang neuf ! – à propos d’Endless Bliss Weekender, premier album du duo Hysterical Love Project. Une œuvre distante et pourtant immédiate, façonnant un trip-hop pastoraliste jouant de ses illusions et dérives.

Dans la continuité des épisodes météorologiques apocalyptiques de ces derniers jours, Julien Morel revient ce matin sur le premier album éponyme d’un trio de branleurs ayant pas mal altéré la face de la discipline rap au commencement du nouveau millénaire, cLOUDDEAD.

En découvrant The True World du groupe japonais Nagisa Ni Te, Pierre-Arthur Michaud a vu et entendu ses repères d’auditeur bouleversés pour toujours. Dans cet album décharné qui reste pourtant connecté aux codes de la pop, il a cru percevoir une approche de la durée tout à fait unique. 

Dans un texte aussi lyrique que la musique que celui-ci aborde, Guillaume Ollendorff revient aujourd’hui sur And Also The Trees, un groupe dont l’esthétique juvénile et entière provoqua un choc esthétique sur l’adolescent qu’il était alors.

Aurait-on déjà oublié le second âge d’or de l’indie-rock aux cheveux longs, celui qui survint il y a une dizaine d’années ? Loïc Ponceau l’a en tout cas vu rejaillir dans toute sa fougue alors qu’il exhumait de vieux disques durs, sous la forme du premier album des Londoniens de Yuck.

La deuxième ville suédoise est en train de devenir la plaque tournante de la pop concrètement indie, celle que personne n’écoute ou presque, à basse fidélité et à haute intensité. Hervé Loncan nous parle d’un de ses plus fiers représentants, JJ Ulius ou JJULIUS, qui est aussi la moitié de Monokultur (mais qui n’est pas du tout un alias de SCH).

Pierre Arnoux nous parle en ce lundi matin de Jude, chanteur dont le seul crime est de n’avoir été ni cool, ni soumis.

En 1983, les Anglais de Furniture ont enregistré un classique instantané mais presque personne ne s’en est rendu compte.