Notre semaine « Femmes, vocalises et velours » continue ! Ce jeudi, revenons sur un article qu’Antoine Kharbachi avait consacré en 2021 à l’un des disques les plus renversants des seventies, récit de voyage formidablement juste et réussi : Hejira, de la légendaire Joni Mitchell.
Dans une excursion périlleuse sur les rives de la pop post-moderne, Etienne Menu évoque l’indie des années 2000 et ses courants plus ou moins écoutables, pour nous entretenir d’une œuvre ambivalente, audacieuse à défaut d’être parfaite : Eggs, second et dernier album du groupe scandinave Oh No Ono.
Pour clôturer une semaine sous le signe de la musique qui balance grave, intéressons-nous ce dimanche, après James Brown, à Groovy, le pas de côté funky, spatial et régressif de Dan Burke, laborantin appliqué de l’expérimentation indus.
La musicienne rouennaise Marie-Ange Cousin a sorti en 1980 un merveilleux premier album qui parle de grossesse, d’enfantement, d’allaitement et d’amour du nourrisson sur fond de jazz-prog basse-fidélité, tantôt virevoltant tantôt moite. Un disque qui plonge dans les profondeurs de la maternité, ça nous change du dad-rock !
Pour démarrer la semaine, Nils Maisonneuve nous propose d’écouter une sublime cassette d’un couple d’étudiants en art des années 80, entre rengaines pop rudimentaires et polyrythmies extraoccidentales.
Dans un texte aussi lyrique que la musique que celui-ci aborde, Guillaume Ollendorff revient aujourd’hui sur And Also The Trees, un groupe dont l’esthétique juvénile et entière provoqua un choc esthétique sur l’adolescent qu’il était alors.
Pour enfoncer un peu plus le clou de cet été thermostat 1000, tentons une variation non pas autour de la langueur estivale, mais de la lourde et insidieuse chaleur de notre étoile, avec deux albums réalisés par les guitaristes du mythique groupe néo-zélandais Dead C : 21st Century Field Hollers And Prison Songs de Bruce Russell, et Electric Guitar de Michael Morley.
Du bordel vivifiant façon « free pop rock avec les doigts » à l’électronique glaciale et affûtée, il y a moins qu’un pas, pour Kiyohiro « Doronco » Takada. Penchons-nous sur les trois albums hétéroclites et fabuleux sortis par le mythique membre des Rallizes Dénudés avec sa formation Doronco Gumo.
Pour nous rafraîchir en cette fin de printemps anormalement caniculaire, nous accueillons aujourd’hui un nouvel auteur, Hugues Perrot, en général plutôt versé dans le cinéma puisqu’il est à la fois critique de films, réalisateur et même comédien. Il s’intéresse aujourd’hui aux albums de Datblygu, groupe gallois né au début des années 80, dont la musique incarne selon lui toute l’ambivalence de la douce saison.
Quelque part entre la bande originale d’anime japonais, la saillie onomatopéique du BBC Radiophonic Workshop et la perfection pop des Zombies, avec en bonus un gros chien dans le titre et un gros chat sur la pochette : Alice Butterlin nous présente aujourd’hui l’album A Big Dog.n de Jody & the Creams, l’un des multiples projets du trop méconnu Alan Jenkins, sorti en 1990.
Après le jazz digital auvergnat il y a deux semaines, place aujourd’hui à un disque des années 90 mêlant « musique de bouche » issue de la tradition écossaise et arrangements électroniques proches de la trance ou de la techno. Pierre-Arthur Michau y entend, via ces canaux improbables, une révélation du répertoire gaélique.
Trouver son enfant intérieur, pardonner les greluches, faire gonfler les grains de raisins de la colère : Aurore Debret a vécu une expérience viscérale en écoutant l’album Breaking Up de Rural Internet, projet multigenre et multiplex initié par Charlotte Crosby, sorti en février dernier.
Nous revoici enfin après plusieurs semaines de silence ! La vérité, vous nous avez manqué.e.s. Pour redémarrer, nous vous proposons un long texte personnel et un peu épique de Flo Spector. Une ode aux disquaires poussiéreux et aux bacs à soldes d’ici et d’ailleurs, aux pulsations de l’inconscient, et surtout à l’underground virtuose et perché des seventies françaises, où Flo Spector nous raconte comment il a suivi son destin de chineur de disques sans assistance digitale.
Pour nous parler de la troupe sensuelle, virtuose et psychédélique de l’Uruguayen Nico Selves, Pierre-Arthur Michau enfile sa plus belle tenue d’explorateur mental de contrées musicales (presque) inexplorées.
Enregistré lors du premier confinement, le deuxième album d’Erika de Casier résonne à nos oreilles avec l’ermitage suédois de Stina Nordenstam, figure-culte de la pop intimiste des années 1990. C’est l’occasion d’évoquer la notion d’espace clos dans la musique, et d’imaginer l’odeur du dehors comme antidote.
Pierre-Arthur Michau nous parle aujourd’hui du Français Gyeongsu et de son fascinant mini-LP de pop (principalement) instrumentale, qu’on a envie de remettre à peine fini pour en scruter à nouveau les entrailles, sur fond de tonnerre et de pluie battante.
La deuxième ville suédoise est en train de devenir la plaque tournante de la pop concrètement indie, celle que personne n’écoute ou presque, à basse fidélité et à haute intensité. Hervé Loncan nous parle d’un de ses plus fiers représentants, JJ Ulius ou JJULIUS, qui est aussi la moitié de Monokultur (mais qui n’est pas du tout un alias de SCH).
World-metal béarnais, blackgaze, résurgences thrash ou Oi!, et même quelques riffs sous dubstep : la France du metal est toujours bien portante grâce à Dirge, Fléau, Grorr, Nature Morte, Intraveineuse et Violence.
Luc Marianni et Jacques Jeangérard, les soldats inconnus de l’ambient germanophile des années 70.
La phrase pourrait sonner comme une menace, mais la menace ne faisait pas partie du vocabulaire de Scott Walker, décédé vendredi dernier.
En 1983, les Anglais de Furniture ont enregistré un classique instantané mais presque personne ne s’en est rendu compte.
Le post-rock par anticipation, une spécialité méconnue de la préfecture de la Loire.
Pour démarrer Musique Journal, un chef-d’œuvre instrumental trop méconnu, enregistré par deux hommes de l’ombre du rock new-yorkais.