Haile lu Jah ! Thomas D2S, notre bienheureux poète adepte du skank fait sa rentrée. Dans cet article encore une fois inspiré par des muses indolentes et malicieuses, il sera question de masques chirurgicaux et de riddims, de dérives youtubesques et de coïncidences IRL, mais surtout d’un forcené invisible et magnifique nommé Carl Gayle.
Demain, c’est la fête nationale. Mais c’est aujourd’hui que Thomas d2S veut voir Babylone tomber ! Pour cela, plongée dans la musique, l’ambiance et les images du film culte de Franco Rosso, empruntant sans usurper son nom à la cité antique mésopotamienne. Une oeuvre notamment construite autour de la figure légendaire d’un musicien nous ayant quitté il y a quelques mois maintenant, Jah Shaka.
Dans une excursion périlleuse sur les rives de la pop post-moderne, Etienne Menu évoque l’indie des années 2000 et ses courants plus ou moins écoutables, pour nous entretenir d’une œuvre ambivalente, audacieuse à défaut d’être parfaite : Eggs, second et dernier album du groupe scandinave Oh No Ono.
Un titre taquin pour un disque qui l’est beaucoup moins, signé de la turntablist Marina Rosenfeld, réalisé en partie avec la Jamaïcaine Warrior Queen, et qui évoque de fait les fantômes de la musique déjà bien hantée qu’est l’illbient, cet hybride de dub, d’indus et de rap né à New York dans les années 1990.
Pour clôturer une semaine sous le signe de la musique qui balance grave, intéressons-nous ce dimanche, après James Brown, à Groovy, le pas de côté funky, spatial et régressif de Dan Burke, laborantin appliqué de l’expérimentation indus.
La musicienne rouennaise Marie-Ange Cousin a sorti en 1980 un merveilleux premier album qui parle de grossesse, d’enfantement, d’allaitement et d’amour du nourrisson sur fond de jazz-prog basse-fidélité, tantôt virevoltant tantôt moite. Un disque qui plonge dans les profondeurs de la maternité, ça nous change du dad-rock !
Quelques petites réminiscences un peu soudaines et anodines amènent parfois à de fabuleuses découvertes. Et aujourd’hui, ce sont deux perles pour le prix d’une, avec deux albums de Jabu, rayonnant trio de Bristol affilié au collectif Young Echo : Sweet Company et son double dub, Versions.
Nous revoici enfin après plusieurs semaines de silence ! La vérité, vous nous avez manqué.e.s. Pour redémarrer, nous vous proposons un long texte personnel et un peu épique de Flo Spector. Une ode aux disquaires poussiéreux et aux bacs à soldes d’ici et d’ailleurs, aux pulsations de l’inconscient, et surtout à l’underground virtuose et perché des seventies françaises, où Flo Spector nous raconte comment il a suivi son destin de chineur de disques sans assistance digitale.
Pour nous parler de la troupe sensuelle, virtuose et psychédélique de l’Uruguayen Nico Selves, Pierre-Arthur Michau enfile sa plus belle tenue d’explorateur mental de contrées musicales (presque) inexplorées.
World-metal béarnais, blackgaze, résurgences thrash ou Oi!, et même quelques riffs sous dubstep : la France du metal est toujours bien portante grâce à Dirge, Fléau, Grorr, Nature Morte, Intraveineuse et Violence.
Maxime Jacob nous raconte comment il s’est découvert en 2020 une passion pour le reggae et pour le dub, notamment grâce à la musique du mystérieux projet Seekers International, qui malaxe jungle, dancehall et lovers rock.
Ce matin, nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir quelques productions de Harry Mudie, producteur de reggae amoureux des arrangements pour cordes, qui travaillait entre autres avec King Tubby, John Holt ou Gladstone Anderson.
Avec les producteurs SKRSINTL et Duppy Gun, le chanteur jamaïcain I Jahbar propose, aux côtés de quelques amis, un reggae digital qui brille de reflets bucoliques et résonne de sonorités pas toujours très validées par le règlement officiel du Conservatoire de Kingston.
Luc Marianni et Jacques Jeangérard, les soldats inconnus de l’ambient germanophile des années 70.