Mathias Kulpinski part aujourd’hui chez les gauchos du sud brésilien pour nous faire découvrir un micro-courant du funk local, à base de tracteurs et d’accordéons – et ça on l’avait pas vu venir !
Il y a un peu plus d’un an, Loïc Ponceau nous relatait sa découverte des disques accompagnant certaines sorties de la revue américaine d’ethnopoétique Alcheringa. Il en compilait une bonne partie dans une mixtape rondelette et étonnante, parfaite pour attaquer 2024 avec l’inattendu comme crédo. Et bonne année !
Dans une excursion périlleuse sur les rives de la pop post-moderne, Etienne Menu évoque l’indie des années 2000 et ses courants plus ou moins écoutables, pour nous entretenir d’une œuvre ambivalente, audacieuse à défaut d’être parfaite : Eggs, second et dernier album du groupe scandinave Oh No Ono.
Analyse d’une chanson de marin composée presque en temps réel dans le Conte d’été (1996) d’Eric Rohmer, et joie de voir ce réalisateur connu pour son usage très réduit de la musique lui donner soudain un rôle aussi important.
Pour clôturer une semaine sous le signe de la musique qui balance grave, intéressons-nous ce dimanche, après James Brown, à Groovy, le pas de côté funky, spatial et régressif de Dan Burke, laborantin appliqué de l’expérimentation indus.
La musicienne rouennaise Marie-Ange Cousin a sorti en 1980 un merveilleux premier album qui parle de grossesse, d’enfantement, d’allaitement et d’amour du nourrisson sur fond de jazz-prog basse-fidélité, tantôt virevoltant tantôt moite. Un disque qui plonge dans les profondeurs de la maternité, ça nous change du dad-rock !
Guilhem Lacroux et Yann Gourdon se sont saisis d’enregistrements de leurs collègues de La Novià pour créer deux pièces bien balèzes, collages sidérants édités il y a quelques jours sur cassette par le tout-puissant triumvirat Desastre / Standard In-Fi / La Novià. Écoute et traversée d’un dédale nommé Rain Be For Rain Bo.
Après le jazz digital auvergnat il y a deux semaines, place aujourd’hui à un disque des années 90 mêlant « musique de bouche » issue de la tradition écossaise et arrangements électroniques proches de la trance ou de la techno. Pierre-Arthur Michau y entend, via ces canaux improbables, une révélation du répertoire gaélique.
Nous revoici enfin après plusieurs semaines de silence ! La vérité, vous nous avez manqué.e.s. Pour redémarrer, nous vous proposons un long texte personnel et un peu épique de Flo Spector. Une ode aux disquaires poussiéreux et aux bacs à soldes d’ici et d’ailleurs, aux pulsations de l’inconscient, et surtout à l’underground virtuose et perché des seventies françaises, où Flo Spector nous raconte comment il a suivi son destin de chineur de disques sans assistance digitale.
Pour nous parler de la troupe sensuelle, virtuose et psychédélique de l’Uruguayen Nico Selves, Pierre-Arthur Michau enfile sa plus belle tenue d’explorateur mental de contrées musicales (presque) inexplorées.
La longue histoire du collectif anarcho-punk britannique Chumbawamba mériterait un biopic. En attendant, Mathias Kulpinski s’intéresse à leur album de 2002, un mélange de dance-pop et de samples de chansons traditionnelles anglaises qui, balancé entre sincérité et ironie, frôle à la fois le miracle et la catastrophe.
World-metal béarnais, blackgaze, résurgences thrash ou Oi!, et même quelques riffs sous dubstep : la France du metal est toujours bien portante grâce à Dirge, Fléau, Grorr, Nature Morte, Intraveineuse et Violence.
Sorti en janvier dernier, l’album Jours de grève réunit chez Versatile la légende folk psychédélique Emmanuelle Parrenin et l’exilé dusseldorfois Detlef Weinrich, alias Tolouse Low Trax. En ce jeudi de l’Ascension, Maxime Bisson y voit une bonne occasion d’élever nos esprits au dessus des notions de travail et de formatage artistique.
Luc Marianni et Jacques Jeangérard, les soldats inconnus de l’ambient germanophile des années 70.