Un disque magnifiquement altéré pour accompagner votre weekend de trois jours et d’armistice : l’album de Parasite Jazz, trio all-star – et élargi – qui pose, dans son auguste déficience, une alternative très sérieuse à l’illbient new-yorkaise.
En tournée européenne au sein du trio groupe de lecture, Loïc est tombé un soir à Bruxelles sur une performance d’un jeune natif de Leeds adepte du freestyle collagiste : Theo Gowans, aka Territorial Gobbing. Le coup de foudre a été immédiat pour le musicien-thésard et aujourd’hui il se confie en exclusivité à Musique Journal.
Collecter et transmettre en disant merde aux profits : voici les missions que se sont donnés, de deux manières pas mal différentes, Maître Selecto et Zad Kokar, deux camarades contrebandiers hyperactifs et appliqués.
Ce dimanche, petit pas de côté : Loïc Ponceau exhume une de ses archives personnelles – un concert de SSM enregistré dans un appartement bruxellois – et nous éclaire sur sa pratique de collectage et la façon dont celle-ci façonne sa compréhension du musical.
Pour enfoncer un peu plus le clou de cet été thermostat 1000, tentons une variation non pas autour de la langueur estivale, mais de la lourde et insidieuse chaleur de notre étoile, avec deux albums réalisés par les guitaristes du mythique groupe néo-zélandais Dead C : 21st Century Field Hollers And Prison Songs de Bruce Russell, et Electric Guitar de Michael Morley.
Loïc Ponceau nous fait écouter l’épopée synthétique et pleine de chair racontée par Augustin Soulard, aka Melcòr, sur son récent album Îl!es, sorti chez Le Cabanon.
Ancrée dans la mythologie basque et polysémiquement concrète, la musique de Clarice Calvo-Pinsolle aka Lamina agit avec finesse et simplicité sur des mondes sonores épars et nos imaginaires. On écoute ensemble son album Amalur, sorti l’année dernière sur le label Complex Holiday.
Très peu de gens connaissent la musique de Philippe de Mouctouris, guitariste suisse affilié à la « scène » prog tardive/postpunk européenne, auteur en 1996 d’un album fascinant où sa guitare acoustique, d’un abord plutôt paisible, se révèle habitée par les synthétiseurs et les effets digitaux.
Retour sur un projet initié vers 2016 par le label et collectif Outreglot, et sorti quatre ans plus tard. Une collecte d’enregistrements très loin de la compilation-statement, où les formes fixes et les genres ne sont clairement pas la priorité, et où les musiciens alimentent leurs travaux de leur pratique des arts visuels et leurs rapports aux espaces de création et de diffusion.
Pierre-Arthur Michau nous parle aujourd’hui du Français Gyeongsu et de son fascinant mini-LP de pop (principalement) instrumentale, qu’on a envie de remettre à peine fini pour en scruter à nouveau les entrailles, sur fond de tonnerre et de pluie battante.
Nous ne nous lassons décidément pas des disques de guitare solo, et encore moins de cet album d’Unchained, qui plaira sans doute aux fans de Vini Reilly et de Maurice Deebank, mais aussi à tous les gens sensibles à la fausse désinvolture jazzy et à l’intimisme sans pathos.
Encore un disque de guitare, après celui de Cyril Lefebvre. Cette fois-ci il s’agit de guitare improvisée, dans une veine free mais chaleureuse, jouée par un Allemand par ailleurs typographe et inventeur d’instruments qui s’appelait Hans Reichel.
Guitariste toulousain fanatique de John Fahey, Cyril Lefebvre a sorti à la fin des années 70 plusieurs albums qui slident avec grâce entre les genres et les humeurs, dont un intrigant album mi-français mi-américain, intitulé Cocaine Blues.
Le premier numéro du fanzine Ventoline donne la parole à des femmes qui adorent la musique mais qui jusqu’ici ne s’étaient pas senties très autorisées à en parler.
L’œuvre mystérieuse du guitariste Robbie Basho fait l’objet d’une vaste exhumation par le label Tompkins Square, qui publie aujourd’hui un coffret de cinq CD, moins un best-of de son travail qu’un panorama en forme des cercles concentriques. Pierre France revient sur cette figure de l’American primitive guitar et se réjouit des révélations offertes par cette anthologie.
Que penser de l’album solo de Maurice Deebank, guitariste responsable du son immanquable de Felt, groupe indie légendaire des années 80 ? Personnellement, nous en adorons les failles, les fantaisies, et son statut un peu déclassé.
Pour démarrer Musique Journal, un chef-d’œuvre instrumental trop méconnu, enregistré par deux hommes de l’ombre du rock new-yorkais.