Philippe Llewelyn ouvre aujourd’hui une série intitulée « ÉCOFICTIONS » autour du concept (complexe) de nature tel que l’explore la musique électronique récente. Il démarre avec Ecologies du Lituanien J.G. Biberkopf, qui a décidé de pas choisir entre nature et culture pour préférer les fondre ensemble, et faire s’entrechoquer mondes digitaux, mécaniques et naturels.
Pour enfoncer un peu plus le clou de cet été thermostat 1000, tentons une variation non pas autour de la langueur estivale, mais de la lourde et insidieuse chaleur de notre étoile, avec deux albums réalisés par les guitaristes du mythique groupe néo-zélandais Dead C : 21st Century Field Hollers And Prison Songs de Bruce Russell, et Electric Guitar de Michael Morley.
Très peu de gens connaissent la musique de Philippe de Mouctouris, guitariste suisse affilié à la « scène » prog tardive/postpunk européenne, auteur en 1996 d’un album fascinant où sa guitare acoustique, d’un abord plutôt paisible, se révèle habitée par les synthétiseurs et les effets digitaux.
Julie Ackermann est littéralement ravie face aux interrogations mélodramatiques d’un duo suédois qui compose de la trance comme Christopher Nolan réalise des blockbusters critiques.
Nous ne nous lassons décidément pas des disques de guitare solo, et encore moins de cet album d’Unchained, qui plaira sans doute aux fans de Vini Reilly et de Maurice Deebank, mais aussi à tous les gens sensibles à la fausse désinvolture jazzy et à l’intimisme sans pathos.
Encore un disque de guitare, après celui de Cyril Lefebvre. Cette fois-ci il s’agit de guitare improvisée, dans une veine free mais chaleureuse, jouée par un Allemand par ailleurs typographe et inventeur d’instruments qui s’appelait Hans Reichel.
Guitariste toulousain fanatique de John Fahey, Cyril Lefebvre a sorti à la fin des années 70 plusieurs albums qui slident avec grâce entre les genres et les humeurs, dont un intrigant album mi-français mi-américain, intitulé Cocaine Blues.
L’œuvre mystérieuse du guitariste Robbie Basho fait l’objet d’une vaste exhumation par le label Tompkins Square, qui publie aujourd’hui un coffret de cinq CD, moins un best-of de son travail qu’un panorama en forme des cercles concentriques. Pierre France revient sur cette figure de l’American primitive guitar et se réjouit des révélations offertes par cette anthologie.
Que penser de l’album solo de Maurice Deebank, guitariste responsable du son immanquable de Felt, groupe indie légendaire des années 80 ? Personnellement, nous en adorons les failles, les fantaisies, et son statut un peu déclassé.
Dernier volet de la série de Victor Dermenghem consacrée aux classiques oubliés de l’Internet music des années 10 : il y est aujourd’hui question de Magic Fades et de leur album Obsession, disque dont la fausse légèreté RnB annonce en partie la rupture qui va marquer la scène au milieu de la décennie.
Quatrième épisode de la rétrospective de Victor Dermenghem consacrée aux classiques oubliés de l’Internet club music des années 10. Aujourd’hui, on va suivre Le1f, figure du rap queer, dans sa Fly Zone, sortie en 2013.
Victor Dermenghem poursuit son exploration des « lost classics » de l’Internet club music des années 10 et nous parle aujourd’hui d’un disque fondateur du post-grime : That’s Harakiri de l’Américain Sd Laika.
Victor Dermenghem reprend ce qui devait au départ être un article en deux parties pour en faire une série en cinq épisodes, sur la scène dite « post-club » ou « Internet club ». Il continue de s’y intéresser à des disques un peu perdus en cours de décennie : aujourd’hui, il est question du EP hybrid de l’Américain Sentinl*.
On entame la semaine avec un retour tardif mais salutaire sur une décennie de musique dite post-club, ou deconstructed club, par notre ami Victor Dermenghem, qui nous gratifie d’une sélection de quelques disques pionniers, mais aujourd’hui un peu oubliés parmi cette vaste galaxie digitale.
Pour démarrer Musique Journal, un chef-d’œuvre instrumental trop méconnu, enregistré par deux hommes de l’ombre du rock new-yorkais.