En ce début de semaine tardif, c’est avec une joie incommensurable que nous vous présentons le second volet de la série « Ecofictions » de Philippe Llewellyn. Un épisode consacré à un album – dont le nom est très justement homonymique d’un livre de Lévi-Strauss – d’Andrew Pekler, où enregistrements de terrain irréels et digitaux se rencontrent pour un résultat troublant.
Philippe Llewelyn ouvre aujourd’hui une série intitulée « ÉCOFICTIONS » autour du concept (complexe) de nature tel que l’explore la musique électronique récente. Il démarre avec Ecologies du Lituanien J.G. Biberkopf, qui a décidé de pas choisir entre nature et culture pour préférer les fondre ensemble, et faire s’entrechoquer mondes digitaux, mécaniques et naturels.
Pour enfoncer un peu plus le clou de cet été thermostat 1000, tentons une variation non pas autour de la langueur estivale, mais de la lourde et insidieuse chaleur de notre étoile, avec deux albums réalisés par les guitaristes du mythique groupe néo-zélandais Dead C : 21st Century Field Hollers And Prison Songs de Bruce Russell, et Electric Guitar de Michael Morley.
Très peu de gens connaissent la musique de Philippe de Mouctouris, guitariste suisse affilié à la « scène » prog tardive/postpunk européenne, auteur en 1996 d’un album fascinant où sa guitare acoustique, d’un abord plutôt paisible, se révèle habitée par les synthétiseurs et les effets digitaux.
Nous ne nous lassons décidément pas des disques de guitare solo, et encore moins de cet album d’Unchained, qui plaira sans doute aux fans de Vini Reilly et de Maurice Deebank, mais aussi à tous les gens sensibles à la fausse désinvolture jazzy et à l’intimisme sans pathos.
Encore un disque de guitare, après celui de Cyril Lefebvre. Cette fois-ci il s’agit de guitare improvisée, dans une veine free mais chaleureuse, jouée par un Allemand par ailleurs typographe et inventeur d’instruments qui s’appelait Hans Reichel.
Guitariste toulousain fanatique de John Fahey, Cyril Lefebvre a sorti à la fin des années 70 plusieurs albums qui slident avec grâce entre les genres et les humeurs, dont un intrigant album mi-français mi-américain, intitulé Cocaine Blues.
L’œuvre mystérieuse du guitariste Robbie Basho fait l’objet d’une vaste exhumation par le label Tompkins Square, qui publie aujourd’hui un coffret de cinq CD, moins un best-of de son travail qu’un panorama en forme des cercles concentriques. Pierre France revient sur cette figure de l’American primitive guitar et se réjouit des révélations offertes par cette anthologie.
Que penser de l’album solo de Maurice Deebank, guitariste responsable du son immanquable de Felt, groupe indie légendaire des années 80 ? Personnellement, nous en adorons les failles, les fantaisies, et son statut un peu déclassé.
Pour démarrer Musique Journal, un chef-d’œuvre instrumental trop méconnu, enregistré par deux hommes de l’ombre du rock new-yorkais.