Benjamin Leclerc aka Belec nous apprend aujourd’hui que depuis plusieurs années, la jeunesse tahitienne danse au son du Deck, un genre musical né d’une hybridation inattendue du moombahton, croisée aux traditions polynésiennes comme à des influences makina, brostep et antillaises. Nouvelle preuve que l’avant-garde de la dance music française se situe outre-mer.
En synchronisation avec un numéro du zine Groupie qui leur est consacré, Musique Journal vous propose aujourd’hui d’écouter les chansons de Yannick et Brandon, duo réunionnais queer qui réussit le rare exploit de faire de la musique à la fois drôle et militante, fun et engagée.
Loïc Ponceau met aujourd’hui en lumière la pratique de l’ethnomusicologue Jean-Michel Beaudet, grâce à des enregistrements miraculeusement retrouvés du carnaval de Cayenne remontant à 1977. Et en profite au passage pour rendre un hommage littéralement vibrant à son mentor et à sa discipline.
Pour enfoncer un peu plus le clou de cet été thermostat 1000, tentons une variation non pas autour de la langueur estivale, mais de la lourde et insidieuse chaleur de notre étoile, avec deux albums réalisés par les guitaristes du mythique groupe néo-zélandais Dead C : 21st Century Field Hollers And Prison Songs de Bruce Russell, et Electric Guitar de Michael Morley.
Pas impossible que les membres du nouveau groupe parlementaire RN puissent voter contre les consignes de leur parti s’ils entendaient du shatta avant de rentrer dans l’Assemblée. D’ici là, Philippe Llewellyn nous fait découvrir cette forme martiniquaise et minimaliste du dancehall, à travers deux de ses stars féminines, Maureen et Shannon. Métropolitains : le futur de la pop française est déjà ultra-marin.
Très peu de gens connaissent la musique de Philippe de Mouctouris, guitariste suisse affilié à la « scène » prog tardive/postpunk européenne, auteur en 1996 d’un album fascinant où sa guitare acoustique, d’un abord plutôt paisible, se révèle habitée par les synthétiseurs et les effets digitaux.
Nous ne nous lassons décidément pas des disques de guitare solo, et encore moins de cet album d’Unchained, qui plaira sans doute aux fans de Vini Reilly et de Maurice Deebank, mais aussi à tous les gens sensibles à la fausse désinvolture jazzy et à l’intimisme sans pathos.
Encore un disque de guitare, après celui de Cyril Lefebvre. Cette fois-ci il s’agit de guitare improvisée, dans une veine free mais chaleureuse, jouée par un Allemand par ailleurs typographe et inventeur d’instruments qui s’appelait Hans Reichel.
Guitariste toulousain fanatique de John Fahey, Cyril Lefebvre a sorti à la fin des années 70 plusieurs albums qui slident avec grâce entre les genres et les humeurs, dont un intrigant album mi-français mi-américain, intitulé Cocaine Blues.
L’œuvre mystérieuse du guitariste Robbie Basho fait l’objet d’une vaste exhumation par le label Tompkins Square, qui publie aujourd’hui un coffret de cinq CD, moins un best-of de son travail qu’un panorama en forme des cercles concentriques. Pierre France revient sur cette figure de l’American primitive guitar et se réjouit des révélations offertes par cette anthologie.
Que penser de l’album solo de Maurice Deebank, guitariste responsable du son immanquable de Felt, groupe indie légendaire des années 80 ? Personnellement, nous en adorons les failles, les fantaisies, et son statut un peu déclassé.
Chef-d’œuvre du zouk-R&B, le morceau « Lé ou lov » du groupe Energy, mené par le grand Jean-Michel Rotin, s’inspirait d’un tube mineur de la chanteuse américaine Karyn White, produit par Babyface. On profite de l’occasion pour vous recommander au passage la dernière mixtape Digital Zandoli.
Ce matin, nous sommes heureux de donner la parole à Benjamin Caschera, de la Souterraine. Il évoque un peu l’une des dernières sorties de son non-label (disons plateforme), mais nous raconte surtout sa rencontre salutaire avec la musique réunionnaise et en particulier avec le maloya à travers une compilation sortie chez Strut en 2017.
Les Instants Chavirés n’ont plus qu’à se délocaliser au Moyen Xingu.
Ce prodige du dancehall martiniquais nous a quittés en 2017, mais il n’est pas trop tard pour découvrir sa musique.
Un aperçu de la musique populaire et essentiellement féminine de deux communautés nomades évoluant au Sahara nigérien.
Pour démarrer Musique Journal, un chef-d’œuvre instrumental trop méconnu, enregistré par deux hommes de l’ombre du rock new-yorkais.