Juke hispanophone, expérimentations chansonnières ou machine à tubes caribéenne ? 5 conseils pour bien coller au nawak météorologique !

Hart Brut & La Nòvia La Couleur de Patience
Hart Brut & La Nòvia, 2020
Alto Fuero 02
2022
Wiki Never Fall Off
Wikset Entreprise, 2022
SHERELLE fabric presents SHERELLE
2021
Koffee Gifted
Sony Music UK, 2022
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Ça y est, c’est l’été. Encore une fois, le trou de vers des tubes va atteindre son apogée ; nous le savons, le rendement va être démentiel – c’est déjà le cas – les tracks de 3 minutes sur-compressés impossible à éviter. Attention, j’adore ça, moi, les tubes de l’été, mais bon, pour diversifier un peu et aussi, voire surtout, parer au scandaleux dernier album de Drake – non mais c’est quoi cette ambiance cabine d’essayage H&M, FRANCHEMENT ? –, je vous propose 3 chansons, un mix et un album totalement dépareillés. Ce qui nous permettra aussi de sortir de l’injonction au « solaire » et au « caliente » à tout va. Parce qu’on est pas des bêtes (enfin si mais quand même), bon dieu.

HART BRUT & LA NÒVIA – « La Couleur de Patience »

Pour rentrer d’emblée dans le magistral, l’adaptation d’une chanson collectée auprès de Marie-Jeanne Besseyrot, intitulée « un jour je me promène », et interprétée par des membres de la Nòvia et d’Hart Brut – deux collectifs/labels fascinants, expérimentant mille choses autour des musiques traditionnelles d’un large pays d’Oc, allant de la Gascogne à l’Auvergne –, à savoir Ernest Bergez / Sourdure au synthétiseur, Romain Baudoin à la vielle à roue, Nicolas Godin au piano et Perrine Bourel à la voix. On préparait une émission de radio avec mon pote Guillaume, qui avait donc sélectionné ce morceau, lorsque je me le suis pris en pleine poire, foudroyé : le texte, si âpre et clair sur la dureté de la condition féminine à une époque pas si éloignée (comme aujourd’hui, quoi) ; les milles détails tissés finement donnant à entendre différents plans, qui parfois s’entremêlent ou justement se juxtaposent, presque sans se toucher ; ce début, tout en field recordings où émerge cette voix, céleste, incroyable, évidente. Bon, c’est clair que pour le rosé piscine, c’est pas le plus simple, mais on devrait être tranquille pour l’hydrocution, au moins.

ALTO FUERO – « 02 »

Alors là, énorme révélation musicale et scénique – peut-être la plus dingue de 2022, haut la main. Tout ceux ayant vu Alto Fuero en concert, le duo formé par Victoria Palacios et Loto Retina pourront en attester : on avait jamais vu ça. Un copain me disait, bien à propos, que cela faisait très longtemps qu’il n’avait pas vu quelque chose d’aussi novateur musicalement. Et effectivement, ce mélange improbable entre bass music née sous X, sampling éclaté et chant en espagnol complètement niqué met directement en KO technique. Et puis, il faut vraiment le voir pour le croire : Victoria qui harangue les foules sans en avoir l’air, pendant que Loto Retina, derrière sa table de matos, cérémonielle comme l’ecclésiaste d’un culte bien chelou et fun, joue de la flute, frappe martialement sur sa boîte à rythme, fend l’air de frappes ninja façon Naruto… franchement elles se donnent tellement, c’est un plaisir. Il n’y a que des démos ou des extraits de concerts sur le soundcloud, mais on comprend assez vite l’histoire. En tout cas, si je vous conseille de vous passer en boucle « 02 », je vous déconseille vivement de le faire en manipulant le barbecue : ces sonorités et rythmiques sont bien trop sauvages et tranchantes pour manipuler des braises ardentes sereinement. Vraiment.

WIKI – « Never Fall Off »

Wiki est un rappeur new-yorkais de 28 ans, que je ne connaissais pas du tout avant il y a peu de temps, et notamment découvert via son dernier album Half God, que j’ai dévoré et re-dévoré. Les tracks sont assez dingues et doivent beaucoup au boulot sur les instrus, dont beaucoup sont très simples – juste des boucles de samples répétées infiniment – et élégantes. Sa façon de poser couplet après couplet, en mode logorrhée mais avec des placements parfois super techniques, souvent sans foutre de refrain, ça me touche direct ; tout comme sa voix nasillarde, d’ailleurs, qui part des fois sur des gimmicks chantés bien à l’ancienne. C’est d’ailleurs le cas dans « Never Fall Off », cet espèce de coucher de soleil crève-coeur parfait pour zoner et rider – et y’a même un refrain, sur celui là. Il a aussi fait parti du groupe RATKING, projet un peu expé, infusé de rap ricain donc, mais aussi de grime, et qui a produit des trucs pas mal du tout.

SHERELLE – « fabric presents SHERELLE »

Bon là, c’est de la gratuité, réservée aux amateurs de sensations fortes. Sherelle Camille Thomas ou SHERELLE, dj prodige totale du hardcore continuum âgée de seulement 28 ans et bien connue des gros zinzonautes amateur de bass music n’est pas vraiment du genre à mixer pour les chill-out. Clairement pas. Et elle le prouve encore une fois avec ce mix pour fabric absolument démentiel : les tempi sont indécents, c’est la foire du Trône, je suis en tachycardie à la moitié, mais j’en veux plus, toujours plus. Je ne vais pas vous gâcher le plaisir en vous dévoilant les replis et bouleversements du truc, mais attendez vous à partir en mode nitro sans rien comprendre. Bon du coup là, on oublie clairement le rosé piscine, topez ce que vous voulez en cubi et allez y à fond, sans retenue – mais dans le respect – parce que c’est ça aussi l’été, merde !

KOFFEE – « Gifted »

Pour finir, mon album de l’été – oui, je fais le bougon mais j’adore ça, hein –, que je m’enquille depuis 3 mois. Là aussi, une très très jeune personne – elle n’a que 22 ans, ce qui me semble encore inconcevable – très très douée : Mikayla Victoria Simpson, alias Koffee. Je voulais ne mettre qu’une seule chanson de l’album, mais c’est absolument impossible : le bidule ne contient que des hits, empruntant à tout les pans de la musique jamaïcaine (le premier morceau démarre avec un sample de « Redemption Song » de Bob Marley, quand même ; et puis y’a plein de clins d’œil partout dans l’album, notamment sur « West Indies »), mais aussi à l’afrobeat, à la pop la plus mainstream. Elle mélange le tout avec une facilité et une technique déconcertante, c’est imparable ; et j’étais encore plus conquis après avoir vu son passage chez NPR – elle a alors 20 ans, son flow est juste monstrueux, elle casse tout avec simplicité. En plus, je suis sur qu’elle a conscience de son talent – matez la pochette de l’album, j’ai direct pensé à Nothing was the Same de Drake – et ça me plaît un peu, j’avoue. Voilà, on finit donc sur cette double dose de sucre – plutôt à mettre dans le planteur, avec ou sans alcool, svp –, et on se dit à la semaine prochaine, sous le soleil, la grêle, la pluie, les sauterelles, je ne saurais plus vraiment dire.

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