Vous connaissez peut-être Dayarga et Randy, deux incroyables personnalités qui n’ont pas encore totalement percé dans le rap game hexagonal, mais qui y croient si fort et qui rappent si bien que leur triomphe semble déjà réel.
Le rappeur EsDeeKid est en train de faire des millions de streams en posant fièrement son accent « scouse » des classes ouvrières de Liverpool sur les instrus néo-trap du beatmaker wraith9. L’occasion pour Mathias Kulpinski de parler de la nature « prosodique » du rap en général, de l’impossibilité des reprises dans le hip-hop, et des identités blanches du Nord de l’Angleterre.
Laura Courty s’interroge sur le fantasme d’immersion voire d’oubli de soi qu’un film ou un disque active en nous. Et trouve en un mix particulièrement discontinu du DJ dubstep Joker l’occasion d’éprouver des sensations inattendues, qui oscillent entre la mobilisation et le détachement, le grâce et l’accident.
David Bola a écouté « Black British Music », la dernière tape du musicien londonien Jim Legxacy. Une œuvre qui, loin des clichés blairistes de la britpop, revendique et travaille l’identité afro-britannique dans ce qu’elle a de complexe et de subversif – y compris dans son usage de l’Union Jack.
La semaine dernière, Emilie Maksaymous est allée au concert du sextet libanais Sanam, qui mêle de façon extrêmement inédite traditions du Proche Orient et sonorités free, électroniques ou bruitistes.
Après avoir revisionné le clip de « Chambre avec vue », où Henri Salvador survole de paradisiaques paysages retouchés, Loïc Ponceau s’est mis à réécouter les disques de Christophe sortis à peu près au même moment, dont son live à l’Olympia en 2002. Il y a entendu deux artistes en train de devenir vapeur – une altération leur permettant de se rendre en personne dans cet en-dehors pourtant impossible.
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