Dix questions à Didier Lestrade, qui vient de sortir ses Mémoires

DIDIER LESTRADE Mémoires 1958-2024
Stock, 2025
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Musique Journal -   Dix questions à Didier Lestrade, qui vient de sortir ses Mémoires
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Didier Lestrade a 67 ans et début mars il a publié ses Mémoires 1958-2024 chez Stock. Si vous n’avez jamais entendu parler de lui, c’est un scandale, mais vous pouvez commencer par ce livre, ou aussi bien lire ses précédents ouvrages, qui évoquent entre autres son parcours de fondateur et premier président d’Act Up France ou sa vie passée à la campagne depuis une vingtaine d’années, sa passion pour le porno vintage ou contemporain, ou pour la dance music à l’époque où il en parlait chaque semaine dans Libé.

C’est à ce dernier pan de sa fourmillante existence que nous allons ici nous intéresser : le lien tout aussi militant qu’esthète que Didier a entretenu avec la disco, la house, le clubbing et la musique en général. Et aussi, la disparition chez lui de ce lien depuis deux décennies, au profit d’autres choses, tels que son magnifique jardin, dont il s’occupe chaque jour ou presque, ou la culture visuelle digitale dans laquelle il s’est plongé via Tumblr et autres canaux.

Ces Mémoires contiennent tout un chapitre consacré à son histoire de mélomane, danseur et journaliste, des premiers amours et rejets de son enfance sixties en passant par ses coups de foudre d’ado pour le rock, la folk (d’ailleurs il dit le folk) ou le punk, jusqu’à sa découverte de la dance music et des dancefloors gays de Paris, Londres et New York. 

On y retrouve tout ce qu’on adore depuis trente ans dans la sensibilité musicale de Didier, la manière qu’il a eue avant tout le monde de défendre à la fois les gros tubes et l’underground, le message et la forme, le R&B et Maurizio, Bronski Beat et Crosby, Stills, Nash & Young, transcendant avec beaucoup d’avance l’opposition entre rockisme et poptimisme. Une sensibilité également très marquée par un certain espoir propre à la fin du XXe, hélas logiquement déçue par le premier quart du XXIe.

On vous recommande plus que chaudement d’aller vous procurer ce livre, et pour vous convaincre définitivement de passer à l’acte d’achat, nous avons posé quelques questions à Lestrade, qui nous a répondu avec son habituel mélange de passion, de franc-parler et de gentillesse.

MJ : En te lisant à nouveau sur la musique, on se rappelle comme tu sais être à fois militant et esthète : tu ne sépares jamais ton expérience de la house de l’histoire de la communauté gay à l’époque du sida, tout en adorant la beauté formelle de la dance music. Est-ce que tu dirais que la house a concilié deux aspects de toi-même, le combattant et l’hédoniste ? 

DL : En fait ça a commencé avec la disco, cette idée que la musique s’adressait forcément à la communauté qui entourait les producteurs et les DJ’s, ce qu’a très bien démontré le documentaire « Disco Soundtrack of a Revolution »  dont j’ai parlé lors des débats à l’expo du Philharmonie. Quand j’ai découvert ce docu, en trois parties, j’ai été ahuri d’apprendre que l’influence gay sur cette musique était encore plus vaste que je ne le pensais. Et pourtant j’ai toujours vu ce genre à travers le prisme homosexuel. C’était si fort que je n’ai pas pu regarder l’intégralité d’un coup ! J’ai toujours été fasciné par le concept de « politics of dancing ». Pour la house, j’ai écrit mes articles en ouvrant mon analyse aux hétéros aussi, c’était pour Libération donc la public était forcément plus large, car le message pro-gay était tout aussi évident. Les fondateurs étaient gays, pour certains on l’a su plus tard comme Joe Smooth et d’autres comme Dave Lee, mais j’ai aimé ce genre musical car il s’adressait au monde entier, il y avait des messages philosophiques, et puis les raves anglaises montraient bien que le public était varié. Même avant que j’y voie un parallèle avec le sida, la house me paraissait être le mouvement qui allait tous nous réunir. J’en ai parlé d’une manière militante car il fallait encourager cette musique, de la base, et chaque maxi était important. En tant que journaliste, je me devais d’être convaincant, il se passait quelque chose qui rassemblait tout le monde.

Tu as découvert la house et les raves alors que tu avais déjà la trentaine et tu as continué à écrire régulièrement sur les nouveautés jusqu’au début de ta quarantaine. Qu’est-ce qui selon toi a fait que tu n’as pas réagi à la house en te disant « ah ces musiques de jeunes qui savent même pas jouer d’instruments ! » et que tu aies gardé une sensibilité très aiguë ? 

Je ne me suis jamais dit « ces musiques de jeunes qui ne savent même pas jouer d’instruments ». EVER! D’abord le punk c’était déjà ça, les musiciens étaient amateurs. Ensuite j’ai toujours été fasciné par les synthés, dans le rock des années 1970 ou même Pet Sounds des Beach Boys, bien sûr Kraftwerk dès 1975, et puis, parce que je suis homo et que je n’ai pas eu d’enfants, je me suis toujours considéré comme un « jeune », même à 30 ans lol. Et puis j’ai toujours dansé, je me rapelle que lors des voyages de presse il y avait ce journaliste du Monde , habillé presque en costard, qui ne dansait jamais dans les raves. La honte. A la fin de K.A.B.P. et Otra Otra, j’avais 46 ans ! Et j’étais entouré d’ami(e)s comme Elisabeth Lebovici et Robert Renaud, la bande de Jean-Luc Morel et Gérard Pina, des personnes qui avaient mon âge et qui étaient toujours à la recherche de trucs nouveaux alors que moi je me suis très vite lassé de ça quand je suis parti vivre à la campagne. J’ai passé ma vie à analyser les phénomènes de jeunes, leurs looks, leurs tubes, et pour moi la house était le mouvement musical que j’avais toujours attendu inconsciemment : plus de batteries, de guitares, tout venait des ordinateurs, je trouvais ça tellement moderne. 

Il faut aussi rappeler que je n’ai rien inventé. Je n’étais pas à Chicago et à Detroit au début, je me suis cultivé en lisant la presse étrangère, comme Record Mirror qui testait les nouvelles drogues in situ, genre « Il est 11h30, j’ai pris ma pilule depuis 30 minutes, ça commence à monter ». Je regardais tous les charts underground mais aussi au niveau global comme Billboard. La seule chose, oui, c’est ma sensibilité, je peux dire que j’ai un bon goût musical, j’ai du flair, je vois tout de suite les filiations musicales, je sais ce qui va marcher, ce qui apporte un truc nouveau.

Tu évoques dans un autre chapitre ta préférence pour le sexe « vanille » et on pourrait dire que tu as été assez vanille en musique aussi : tu n’es pas fan de musique trop méchante, de musique qui « met mal » ou du moins qui rejette la sensualité, la beauté, la douceur, la simplicité du sentiment. On devine que le virage electroclash des années 2000 ne t’a pas conquis, tout comme plus largement l’influence rock/blanche/cynique qu’ont subie les musiques de club dans ces années-là. Tu confirmes ?

Oui, tu as tout juste. Je n’ai pas trop aimé l’electroclash, pas un seul disque dans ma collection et après… j’en parle dans mon livre, la musique de maintenant me fait chier, franchement. Les jeunes queers dansent sur du gabber, on a perdu toutes les mélodies, les samples sympas, ce qui est extrêmement décevant pour une minorité sexuelle qui reprend, finalement, les codes du pire courant techno du début des années 1990, même si c’est pour le détourner. Où est le groove, bordel ? Le clubbing c’est pas danser le pogo, c’est pour les concerts. La techno hard, c’est finalement trop facile.  Les clubs sans lumières, dans le noir, ça va, on connaît, il n’y a rien de nouveau, c’est juste fait pour cacher le manque de budget. Un club sans lumières, c’est une backroom, c’est tout. Donc il y a un côté positif qui manque, un message, qu’il soit politique ou sentimental.

Tu reviens très utilement sur un moment qu’on a tendance à oublier, celui où house et rap faisaient encore bon ménage à NYC à la fin des années 1980. Tu rappelles au passage que Marley Marl avait joué de la house dans ses émissions de radio ! Tu penses quoi des tentatives plus récentes de re-mélanger à nouveau les deux styles, notamment aux artistes de la scène ballroom qui rappent sur des beats house ou jersey ? 

La fin des années 1980 a été fusionnelle, dans tous les sens. Les rappeurs aimaient la house, et les clubbers aimaient De La Soul, etc. Et le début des années 1990, c’est à nouveau la séparation, avec les hétéros qui vont dans les teknivals et les rappeurs qui se tirent dessus. C’est finalement la même chose qui s’est passée à la fin de la disco avec l’arrivée du funk, dix ans auparavant. Ce qui se passe aujourd’hui ne m’intéresse pas vraiment, on voit la continuité normale des fusions, comme la vaporwave, quand un ami m’a fait découvrir ça il a dix ans, je me suis dit que c’était évident, logique, un ralentissement du beat avec les sons des années 1980. JE SAIS qu’il y a des trucs bien qui sortent, je parle à la fin du livre de l’overdose musicale dans laquelle on vit, c’est de la surenchère, mais il y a des DJ’s que j’adore comme Natasha Diggs qu’un autre ami m’a fait découvrir. Mais j’ai 67 ans aujourd’hui, je ne sors plus, place aux jeunes, et je n’écoute plus ce qui sort, rien ne me surprend. Je vois tout de suite l’influence, les grosses ficelles. La scène ballroom qui rappent sur des beats house, oui c’est sûrement intéressant, mais bon, le Voguing a toujours été dans le mouvement house, rien de nouveau. Et puis le rap pour moi, c’est trop bavard, je suis trop marqué par les morceaux instrumentaux pour écouter des trucs dont je ne comprends même pas les paroles.

Tu évoques Cupid & Psyche de Scritti Politti, ça fait très plaisir parce que ce disque est génial, et en même temps ça paraît super cohérent de ta part. En revanche, c’est plus étonnant de lire que tu avais aimé tous les disques des Smiths. Tu expliques au passage que l’adoration pour Morrissey t’énervait : tu peux développer ? Et est-ce que par hasard tu écoutais d’autres trucs de pop anglaise à guitares un peu Inrocks à l’époque ?  

Scritti Politti est gravement sous-estimé. Quelle production. Il y a plein de groupes comme ça qui sont oubliés : à quand un revival de Soul II Soul ??? Tant qu’aux Smiths, il est indéniable que Morrissey est un grand compositeur, le guitariste Johnny Marr aussi. Ce qui m’énervait, c’était une popularité presque exagérée, il y avait une vénération too much, surtout envers un homo qui se cachait alors que toutes ses chansons étaient homosexuelles. Pour moi, c’était une diversion face à la dance music, comme si tous les amateurs de rock se mettaient derrière les Smiths pour se protéger. Joy Division, pareil. Et quand on voit comment Morrissey est devenu réac, il a un problème avec le racisme. C’est devenu un vieux con. Mais j’ai aimé beaucoup de choses dans la pop anglaise, je n’en parle pas assez dans le livre, comme Everything But The Girl avant leur virage house, Prefab Sprout, Saint Etienne, The Style Council, The Human League, New Order bien sûr dont toutes les pochettes étaient magnifiques, « Heartache Avenue » des Maisonnettes. Je pense même que Take That est un bon groupe, Gary Barlow est un très bon compositeur, sur le modèle d’Elton John et George Michael. 

Tu n’entres pas trop dans le détail mais on comprend que tu t’es intéressé à la country et à la folk. Tu dis que la country t’a été présentée comme liée à la culture gay et lesbienne par Jimmy Somerville, et que dans les années 2000 tu as beaucoup écouté Bonnie Prince Billy et Bon Iver. Des musiques pourtant très blanches qui pourraient paraître déconnectées de ce que tu avais recherché jusque là, il me semble : comment tu expliques cet intérêt ?

J’ai grandi avec le rock et le folk, qu’on appelait alors country rock. Crosby, Stills, Nash & Young, Poco, Buffalo Springfield, tous ces groupes californiens, c’était la musique contestataire contre la guerre au Vietnam, etc. J’ai toujours aimé le look des hommes et des femmes de cette époque, franchement c’est le seul truc qui me rend nostalgique aujourd’hui. Les mecs étaient si beaux, les filles aussi. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas un seul artiste queer avec des cheveux longs comme Joe Dalessandro. Hello ? Il faut qu’on vous explique les looks qu’il faut adopter au lieu de ces crop tops de merde ??? 

La musique blanche m’intéresse, je suis blanc. Mon groupe préféré c’est Kraftwerk, on ne peut pas faire plus blanc. L’autre groupe préféré, c’est Chic, qui est beyond noir, c’est universel. Mais la vraie Country, ça ne m’intéressait pas vraiment, il a fallu que Jimmy m’explique le côté camp de Dolly Parton qui est pourtant évident, et puis mon frère Lala est un très grand fan de k.d.lang. Je suis revenu vers le folk en découvrant un concert de Bon Iver sur Canal, et ça m’a bluffé. Des mecs sexys, comme à la fin des années 60. Il y a une tradition dans le folk des hommes qui chantent avec des voix élevées, presque féminines, comme les Minstrels afro-américains. J’ai été très marqué par « I Can See Everything » de Poco. A l’époque il y avait partout des guitares pedal steel, un son qui a complètement disparu depuis. 

Tu évoques en quelques lignes une certaine house de la fin des nineties dont tu dis qu’elle était « tellement intellectuelle et instrumentale qu’on choisissait les maxis uniquement sur leurs titres évocateurs. Les derniers moments de composition libre et sincère avant le grand laminoir des années 2000. » Est-ce tu ne penses pas que cette house abstraite et arty peut paraître vingt-cinq ans plus tard très élitiste et inutilement sophistiquée ? 

Oui, bien sûr, élitiste et sophistiquée. Mais où est le problème? C’est toujours plus chic que David Guetta et l’Eurovision, non? A la fin des années 90, on est arrivé à un sommet de qualité qui était le résultat de plus de dix ans de house et de techno. Maurizio, Monolake, le Panorama Bar, Boards of Canada, tous les disques ambient de Warp, le mouvement drum’n’bass avec Goldie etc, c’est quand même super classe. Il y a un fossé générationnel aujourd’hui dans la musique. Les jeunes qui sortent dans les clubs n’ont visiblement pas envie de reprendre les hits qui nous ont marqué dans les années 1990. Personne écoute Frankie Knuckles et surtout les gros tubes avec des pianos comme tout ce qui a été fait en Italie et en Angleterre au début des 90’s comme « Anthem » de N-Joi ou « Sweet Harmony » de Liquid ou « Passion » de Gat Decor. Tout le catalogue de F Communications est oublié, c’est dingue et pourtant il y avait de gros bangers. Si les jeunes veulent un truc qui arrache, ils peuvent toujours jouer « Oochy Koochie » de Baby Ford (à plus 8) qui avait fait péter la sono de Heaven à Londres la première fois qu’il a été joué.

Tu parles à un moment du jazz-rock et du rare groove que tu entendais sur WRTL dans le Disco Import Show au début des années 80 : c’était quoi WRTL ? Et est-ce tes amis autour de toi aimaient aussi cette musique ou c’était plutôt ton domaine privé ?

WRTL c’était une division de RTL, tout simplement. J’étais seul. Tous mes amis étaient dans la New Wave de Depeche Mode, Gary Numan, etc. Et ce que j’entendais sur WRTL, c’était ce qui marchait en Angleterre dans les charts dance, qui avait été sous l’emprise de la Northern Soul, qu’on connaissait finalement peu en France. Or dès 1980, j’ai dû refaire toute mon éducation musicale en reprenant les groupes noirs que j’écoutais comme Marvin Gaye et Bob Marley et acheter tous les grands albums de soul des années 1970, Curtis Mayfield, Barry White, tout ça. Je savais que la musique noire allait dépasser toutes les autres, il fallait que je devienne plus érudit, que je comprenne quelque chose qui ne faisait pas partie de mes racines.

Tu écris que Gobi The Desert de Monolake est peut-être « le chef-d’œuvre qui t’a convaincu d’arrêter de suivre la musique ». Un morceau que tu décris comme panoramique, inhabité qui semble incarner physiquement la fin d’un chemin, presque la fin d’une vie de mélomane et de danseur. Un peu comme si ton amour de la musique avait été tellement incarné qu’il devait trouver une résolution quasi palpable ? Et concrètement, depuis ce moment, c’est quoi ta consommation de musique ? 

Il faut que j’arrête de radoter sur Gobi The Desert, mais c’est vrai que ce CD single a représenté un avènement pour moi, le truc ultime, qui était le bout du chemin de ma passion musicale. J’ai beaucoup aimé les premiers disques de Mario et Ne-Yo, mais j’étais arrivé à un plateau. Depuis, je n’écoute plus rien. Je vis dans le silence. Ce sont les sons de la nature que je veux entendre. C’est un cliché, je sais, mais c’est ce qui arrive quand on passe sa vie sur le guidon de la nouveauté. Les amis viennent chez moi pour se reposer. Si je veux mettre quelque chose en fond musical, je mets FIP Groove ou FIP Reggae, c’est tout. Au moins, je ne suis pas tombé dans le cliché du vieil homo qui écoute de l’opéra. La musique classique est formellement interdite chez moi, j’ai même cette idée que mon ampli et mes enceintes pèteraient un câble (littéralement) si on mettait du Vivaldi. Je suis quelqu’un qui peut mettre de côté tout un genre musical quand je considère que ce genre n’a pas besoin de moi, il y a un public pour ça, c’est bon, ce n’est pas moi. Le silence, c’est une drogue dont je n’ai pas envie d’arrêter.

Tu dis que la musique que tu as aimée dans les années 1980 et 1990 était globalement marquée par une forme d’espoir, une naïveté, un allant caractéristique qu’inspiraient certains changements dans le monde, y compris quand c’était pour exprimer de la mélancolie ou de la tristesse. Est-ce que finalement ce n’est pas cette absence d’espoir et d’énergie positive qui te manque dans la musique depuis 2000 ? 

Oui. Oui. Oui. Avec les merdes qui se passent dans le monde, Trump et le génocide en Palestine, l’écologie qui régresse, normal que les gens tombent dans la déprime et l’impuissance. Je sais que lorsqu’on est ado, on veut se plonger dans la tristesse musicale, ça sert à ça, mais j’ai toujours vu la musique comme un rempart contre la noirceur, le désespoir. Les années 80 ont été la dernière décennie naïve, et les sons des ordis avaient ce côté analogique qui reste sincère, réel, concret. Je rappelle dans mon livre que lorsqu’on a créé Act Up-Paris, le mur de Berlin est tombé et 1989 a vu une amélioration démocratique dans de nombreux pays. On pouvait faire de l’activisme car on y était poussé, le climat international le permettait. Aujourd’hui toutes les manifs sont interdites, à part celle des fachos. Après tout, 1989 a été l’année de Todd Terry, ce qui montre le niveau. « Can You Party » de Royal House est toujours efficace aujourd’hui. J’ai passé ma vie à aimer la culture américaine et aujourd’hui j’en suis dégoûté. Je suis convaincu que lorsqu’un pays tombe dans la merde politiquement, comme en France, c’est toute la culture qui en soufre. Tout est suspect. Aujourd’hui c’est FUCK AMERICA. Je n’y retournerai plus, c’est fini. L’Amérique, c’est le pays qui fout la merde dans le monde entier. Le mal, le diable.

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