Il y a cinq années de cela, notre cher Étienne plongeait pour un disque d’ethnomusicologie en forme d’aperçu de la musique populaire et essentiellement féminine de deux communautés nomades évoluant au Sahara nigérien. Souvenirs, souvenirs.
Cette semaine se clôture donc sur le continent américain, mais l’ambiance change du tout au tout ! Direction l’Amazonie brésilienne et les fascinants rituels Asurini et Arara, enregistrés par l’ethnomusicologue Jean-Pierre Estival. Des sonorités abruptes qui amenèrent notre cher Etienne Menu a formulé, en 2019, cet énoncé sans appel : « les Instants Chavirés n’ont plus qu’à se délocaliser au Moyen Xingu ».
Loïc Ponceau découvre un disque estival mais quasi pas référencé, signé d’un duo cap-verdien basé au Portugal. Il fait remonter au passage ses souvenirs d’une jeunesse passée dans une aire incontestablement lusophone du Val-de-Marne.
Loïc Ponceau se rappelle sa première rencontre adolescente avec le gwoka en Guadeloupe, et remonte le fil que peu à peu ces danses, ces chants et ces percussions ont fait résonner en lui. Jusqu’à lui faire découvrir une personnalité majeure et aujourd’hui défunte de cette musique : le chanteur Napo Magloire.
Benjamin Leclerc aka Belec nous apprend aujourd’hui que depuis plusieurs années, la jeunesse tahitienne danse au son du Deck, un genre musical né d’une hybridation inattendue du moombahton, croisée aux traditions polynésiennes comme à des influences makina, brostep et antillaises. Nouvelle preuve que l’avant-garde de la dance music française se situe outre-mer.
En synchronisation avec un numéro du zine Groupie qui leur est consacré, Musique Journal vous propose aujourd’hui d’écouter les chansons de Yannick et Brandon, duo réunionnais queer qui réussit le rare exploit de faire de la musique à la fois drôle et militante, fun et engagée.
Loïc Ponceau met aujourd’hui en lumière la pratique de l’ethnomusicologue Jean-Michel Beaudet, grâce à des enregistrements miraculeusement retrouvés du carnaval de Cayenne remontant à 1977. Et en profite au passage pour rendre un hommage littéralement vibrant à son mentor et à sa discipline.
Pas impossible que les membres du nouveau groupe parlementaire RN puissent voter contre les consignes de leur parti s’ils entendaient du shatta avant de rentrer dans l’Assemblée. D’ici là, Philippe Llewellyn nous fait découvrir cette forme martiniquaise et minimaliste du dancehall, à travers deux de ses stars féminines, Maureen et Shannon. Métropolitains : le futur de la pop française est déjà ultra-marin.
Pop mexico-américaine et fait divers tragique : voici l’histoire de Selena, la reine défunte de la musique tejano.
Aujourd’hui Musique Journal se transforme en Gala meets Faites entrer l’accusé avec l’histoire d’un couple de chanteurs au destin funeste : Nina & Frederik.
Chef-d’œuvre du zouk-R&B, le morceau « Lé ou lov » du groupe Energy, mené par le grand Jean-Michel Rotin, s’inspirait d’un tube mineur de la chanteuse américaine Karyn White, produit par Babyface. On profite de l’occasion pour vous recommander au passage la dernière mixtape Digital Zandoli.
Au delà du gros hit « Teardrops », le duo soul des années 80 avait enregistré aux Compass Studios un album un peu oublié en 1988. Un disque dont l’apparente fadeur cache des merveilles d’écriture et de bouleversantes nappes de synthé.
Pour finir la semaine, direction Lima, au Pérou, pour y découvrir la princesse du folklore local, Alicia Delgado, et vous raconter au passages trois histoires pas très drôles mais néanmoins fascinantes.
Ce matin, nous sommes heureux de donner la parole à Benjamin Caschera, de la Souterraine. Il évoque un peu l’une des dernières sorties de son non-label (disons plateforme), mais nous raconte surtout sa rencontre salutaire avec la musique réunionnaise et en particulier avec le maloya à travers une compilation sortie chez Strut en 2017.
Aujourd’hui, Maxime Jacob nous parle d’un classique ignoré de la house de Chicago, de l’obscure histoire de son auteur Joe Lewis, et du révisionnisme bisounours qui caractérise certains fans de dance music originelle.
Ce prodige du dancehall martiniquais nous a quittés en 2017, mais il n’est pas trop tard pour découvrir sa musique.