En direct live de Strasbourg et sans filet, Loïc Ponceau nous parle aujourd’hui d’Elemental 7, œuvre audiovisuelle glanée au fil de la lecture d’Art Sexe Musique de Cosey Fanni Tutti, lui permettant de réfléchir à l’objet Throbbing Gristle et aux fragments suivant son implosion.
Il y a bien des lunes, Marc-Aurèle Baly avançait, assuré, que les performances bruitistes et synthétiques du duo formé par Jo Tanz et Laurent Gérard comptaient parmi les plus belles choses à entendre en France – sans que cela ne justifie pour autant une béatification de ses auteurs. L’Histoire lui a évidemment donné raison.
À celles et ceux qui pensent que la la recherche de l’inouïe est peine perdue, Mathias Kulpinski répond, à très juste titre : zaag kick ! Ce matin, notre contributeur nous en dit donc plus, exemples à l’appui, sur cette incarnation hautement commerciale et bruiteuse du hardcore néerlandais, quelque part entre Tiësto et Hanatarash.
Méta-hédoniste la recherche de l’ultime satisfaction, Nils Maisonneuve se plonge aujourd’hui pour vous dans l’œuvre de The Modern Institute, groupe à l’origine d’une musique froide et moqueuse, ouvragée avec soin. Une question, à laquelle notre contributeur tente de répondre, subsiste : mais de qui se moque-t-on ?
Avant de passer dans la catégorie poids lourd du rap indé, le label Rawkus a, durant ses deux premières années, publié une série de disques de musiques post-industrielles britanniques. Loïc Ponceau nous parle d’un de ceux-ci, Recurrence & Intervention de John Everall : un album impliquant de nombreux protagonistes, symbole de la vitalité de ces musiques sur les premières années de la décennie 90.
Dans la suite logique d’un précédent article sur une chanson de Tété et pour clôturer le mois d’Août dans un iconoclasme total, Nicolas Golgoroth s’attaque à une très grosse pièce du pop-rock-variet’-FM français qui, en 2003, n’a laissé personne indifférent·e.
En ces derniers jours au sein de la saison intense, votre G.O Ponceau vous propose un mix-résumé toute voile dehors où se croisent chansons fiévreuses vietnamiennes, tubes pour tentes Trigano et égarement post-industriels caniculaires.
C’est la fin de semaine, la mi-août est presque là : la période idéale pour commencer à cultiver, l’air de rien, son bourdon pour la rentrée ! Loïc Ponceau vous propose donc la BO parfaite de ce moment, un tube définitif de la France qui ne sait pas trop comment elle se sent, « À la faveur de l’automne» de Tété.
En ce début de semaine, Aurore Debierre nous propose une playlist consacrée à l’énigmatique chanteuse Léonie Lousseau et évoque intimement sa relation à cette chanteuse très sixties, entre pop chewing gum et patchouli.
Le blues, le spleen, le cafard, mais en français, s’il vous plaît ! Rod Glacial revient sur le second volume de Trottoirs Mouillés, sélection de qualité de morceaux pour maintenir sa déprime au summum dans une ambiance pré Loi Évin.
À l’occasion de l’ouverture de l’exposition « Contre-Bande : musiques alternatives et culture cassette en Auvergne Rhône-Alpes 1980-1999 » accueillie ces jours-ci à la Bibliothèque municipale de Lyon, nous sommes allés poser quelques questions bien senties au jeune homme à l’origine de l’événement, Simon Debarbieux, qui nous a parlé mail art, indus et préservation d’un patrimoine régional oublié.
En ce jour de mobilisation interprofessionnelle, le camarade Étienne Menu revient pour nous sur un album de pop bien ficelé, symbole d’un artisanat incarné : Défense de Mourir de Bernard Demichelis, collection de tubes généreux et radiophoniques d’un musicien toulousain ayant jusqu’aujourd’hui gardé sa ligne créative.
Un titre taquin pour un disque qui l’est beaucoup moins, signé de la turntablist Marina Rosenfeld, réalisé en partie avec la Jamaïcaine Warrior Queen, et qui évoque de fait les fantômes de la musique déjà bien hantée qu’est l’illbient, cet hybride de dub, d’indus et de rap né à New York dans les années 1990.
Ronchon et déterminé comme un syndicaliste SUD rail, Loïc Ponceau ajoute sa pierre à l’édifice démarré la semaine dernière par Étienne Menu. Il en profite pour nous parler d’une chanson en forme de résolution pour l’année à venir, cadrant bien avec son esprit du moment : « J’reste une Hard » de Nasty. Et bonnes fêtes !
Notre contributeur-aventurier Thomas Dunoyer de Segonzac signe une liste-poème qui donne envie d’écouter l’Œuvre désintégrale du poète sonore François Dufrêne. Une œuvre comme un monde de viscères, avec la voix comme élément central.
Avec une certaine émotion, Renaud Sachet revient sur la figure du réalisateur Jean-Louis Comolli et plus particulièrement sur l’un de ses films, On ne va pas se quitter comme ça, sorti en 1981. Ce dernier aborde le crépuscule des bals parisiens en se concentrant sur la Boule Rouge et ses protagonistes, réalisant au passage un vrai film sur la musique, la vie, et le temps qui passe.
Frapper vite et dur : c’est le projet de l’“autre hardcore” de Yann Dub et Explore Toi, musiciens français auxquels les éditions Gravats consacrent une rétrospective, Nation de la Boue. Un disque posant les contours d’un univers musical qui ne transige pas, refuse, et prend l’autoroute techno à contresens.
Aurore Debret a le cœur un peu lourd et nous propose aujourd’hui cinq titres français récents, à écouter dans la voiture, vitre baissée et yeux mi-clos, sur le retour des vacances. En d’autres termes, « un petit kissou coucher de soleil » musical pour nous mettre un peu de baume au cœur pour la rentrée.
En 1996, Muriel Moreno, éclatante moitié de Niagara, expérimentait à tout va et en solo avec Toute Seule, album-monde hybride et complexe tout en surprise.
Sur des compos folk-rock pas dénuées de groove, la Roubaisienne Lucid Beausonge chantait d’une voix lyrique des textes qui parlaient vrai. Du moins sur son disque de 1980, Le Casse-tête, formidable album translatlantique qui respire l’amour du Québec.
Aujourd’hui, laissons-nous toucher au coeur sans médiation par le tendre universalisme franco-nippon de la chanson « Le Pollen » et par l’album du même nom, signé Pierre Barouh et présenté ici par Dan Bensadoun.
Musique Journal a aujourd’hui la joie d’accueillir une nouvelle contributrice, Alice Butterlin, qui nous parle de la musicienne franco-argentine Fiesta en el Vacío et de son album Miraflores.
World-metal béarnais, blackgaze, résurgences thrash ou Oi!, et même quelques riffs sous dubstep : la France du metal est toujours bien portante grâce à Dirge, Fléau, Grorr, Nature Morte, Intraveineuse et Violence.
Pour passer un weekend léger, on vous recommande l’étonnante anthologie Dynam’hit sortie chez Born Bad, qui explore la variété française option dance/house du début des années 1990. Et vous pouvez également aller écouter le patron de Born Bad interviewé sur Arte Radio, pour la collection de podcasts Transmission.
Musique Journal n’avait jusqu’ici jamais vraiment parlé de metal. Alors aujourd’hui Rod Glacial règle le problème en recommandant cinq sorties françaises. Ça va du metal hardcore de Worst Doubt au metal synthétique de Perturbator en passant par le BM de Seth et le doom/sludge de Demande à la poussière. En résumé : un vrai confinement dans le confinement.
Chanteur originaire du Doubs et musicien pour Thiéfaine, Jean-Pierre Robert a sorti en 1983 et 1984 deux albums passés inaperçus, qui méritent indiscutablement d’être redécouverts aujourd’hui. Vous y entendrez du cafard, de la maladresse, de l’impudeur, mais aussi beaucoup de grâce et d’audace dans les textes et les compositions – un mélange confus qui fait tout le charme de la pop périurbaine eighties.
« Confessions » de Vibe pourrait bien être le seul disque de R&B français à pouvoir convaincre ceux qui détestent le R&B français. Ce matin, retour sur un album unique mais mal compris, sorti en major à l’apogée commerciale du rap hexagonal.
Et au passage, profitons-en pour réhabiliter toute la discographie du Gainsbourg tardif.