Il y a bien des lunes, Marc-Aurèle Baly avançait, assuré, que les performances bruitistes et synthétiques du duo formé par Jo Tanz et Laurent Gérard comptaient parmi les plus belles choses à entendre en France – sans que cela ne justifie pour autant une béatification de ses auteurs. L’Histoire lui a évidemment donné raison.
Dans la suite logique d’un précédent article sur une chanson de Tété et pour clôturer le mois d’Août dans un iconoclasme total, Nicolas Golgoroth s’attaque à une très grosse pièce du pop-rock-variet’-FM français qui, en 2003, n’a laissé personne indifférent·e.
C’est la fin de semaine, la mi-août est presque là : la période idéale pour commencer à cultiver, l’air de rien, son bourdon pour la rentrée ! Loïc Ponceau vous propose donc la BO parfaite de ce moment, un tube définitif de la France qui ne sait pas trop comment elle se sent, « À la faveur de l’automne» de Tété.
Le sirocco de la révolte vous met les chaleurs ? On vous propose d’entretenir tout ça avec deux albums, étourdissants d’un psychédélisme brut, réalisés au tournant des années 80 par une équipe d’Hawaïens exaltés, menée par un certain Howard Nishioka.
En ce début de semaine, Aurore Debierre nous propose une playlist consacrée à l’énigmatique chanteuse Léonie Lousseau et évoque intimement sa relation à cette chanteuse très sixties, entre pop chewing gum et patchouli.
Le blues, le spleen, le cafard, mais en français, s’il vous plaît ! Rod Glacial revient sur le second volume de Trottoirs Mouillés, sélection de qualité de morceaux pour maintenir sa déprime au summum dans une ambiance pré Loi Évin.
La pop, évidemment ; l’expérimentation à tout-va, idem ; mais quid de se retourner le crâne avec les mêmes objets sonores, réalisés exclusivement avec les fréquences-test d’un sampler, pendant 25 ans ? Après T-Pain et Tweet, Loïc Ponceau s’intéresse aujourd’hui à la musique de la mythique Sachiko Matsubara, avec 3 disques illustrant la variété d’une pratique que l’on pourrait penser a priori monolithique.
En ce jour de mobilisation interprofessionnelle, le camarade Étienne Menu revient pour nous sur un album de pop bien ficelé, symbole d’un artisanat incarné : Défense de Mourir de Bernard Demichelis, collection de tubes généreux et radiophoniques d’un musicien toulousain ayant jusqu’aujourd’hui gardé sa ligne créative.
Avec une certaine émotion, Renaud Sachet revient sur la figure du réalisateur Jean-Louis Comolli et plus particulièrement sur l’un de ses films, On ne va pas se quitter comme ça, sorti en 1981. Ce dernier aborde le crépuscule des bals parisiens en se concentrant sur la Boule Rouge et ses protagonistes, réalisant au passage un vrai film sur la musique, la vie, et le temps qui passe.
Frapper vite et dur : c’est le projet de l’“autre hardcore” de Yann Dub et Explore Toi, musiciens français auxquels les éditions Gravats consacrent une rétrospective, Nation de la Boue. Un disque posant les contours d’un univers musical qui ne transige pas, refuse, et prend l’autoroute techno à contresens.
En ce jour de deuil national britannique, on part pour Newcastle écouter une platiniste issue de la scène free/improv/expé/sans étiquette, qui se plaît à hacher tout ce qui lui passe sous le crossfader et notamment, dans sa pièce Wolf’s Tail, la voix d’une autre célèbre défunte anglaise : Margaret Thatcher.
Aurore Debret a le cœur un peu lourd et nous propose aujourd’hui cinq titres français récents, à écouter dans la voiture, vitre baissée et yeux mi-clos, sur le retour des vacances. En d’autres termes, « un petit kissou coucher de soleil » musical pour nous mettre un peu de baume au cœur pour la rentrée.
Pour enfoncer un peu plus le clou de cet été thermostat 1000, tentons une variation non pas autour de la langueur estivale, mais de la lourde et insidieuse chaleur de notre étoile, avec deux albums réalisés par les guitaristes du mythique groupe néo-zélandais Dead C : 21st Century Field Hollers And Prison Songs de Bruce Russell, et Electric Guitar de Michael Morley.
En 1996, Muriel Moreno, éclatante moitié de Niagara, expérimentait à tout va et en solo avec Toute Seule, album-monde hybride et complexe tout en surprise.
Thomas Dunoyer de Segonzac monte à bord de la célèbre citadine Renault, où la Galloise Elvin Brandhi a enregistré un disque avec son père, lui aussi musicien. Le résultat ressemble à un fleuve punk en crue qui aurait déferlé sur le macadam européen.
Sur des compos folk-rock pas dénuées de groove, la Roubaisienne Lucid Beausonge chantait d’une voix lyrique des textes qui parlaient vrai. Du moins sur son disque de 1980, Le Casse-tête, formidable album translatlantique qui respire l’amour du Québec.
Aujourd’hui, laissons-nous toucher au coeur sans médiation par le tendre universalisme franco-nippon de la chanson « Le Pollen » et par l’album du même nom, signé Pierre Barouh et présenté ici par Dan Bensadoun.
La deuxième ville suédoise est en train de devenir la plaque tournante de la pop concrètement indie, celle que personne n’écoute ou presque, à basse fidélité et à haute intensité. Hervé Loncan nous parle d’un de ses plus fiers représentants, JJ Ulius ou JJULIUS, qui est aussi la moitié de Monokultur (mais qui n’est pas du tout un alias de SCH).
World-metal béarnais, blackgaze, résurgences thrash ou Oi!, et même quelques riffs sous dubstep : la France du metal est toujours bien portante grâce à Dirge, Fléau, Grorr, Nature Morte, Intraveineuse et Violence.
Pour passer un weekend léger, on vous recommande l’étonnante anthologie Dynam’hit sortie chez Born Bad, qui explore la variété française option dance/house du début des années 1990. Et vous pouvez également aller écouter le patron de Born Bad interviewé sur Arte Radio, pour la collection de podcasts Transmission.
Musique Journal n’avait jusqu’ici jamais vraiment parlé de metal. Alors aujourd’hui Rod Glacial règle le problème en recommandant cinq sorties françaises. Ça va du metal hardcore de Worst Doubt au metal synthétique de Perturbator en passant par le BM de Seth et le doom/sludge de Demande à la poussière. En résumé : un vrai confinement dans le confinement.
Chanteur originaire du Doubs et musicien pour Thiéfaine, Jean-Pierre Robert a sorti en 1983 et 1984 deux albums passés inaperçus, qui méritent indiscutablement d’être redécouverts aujourd’hui. Vous y entendrez du cafard, de la maladresse, de l’impudeur, mais aussi beaucoup de grâce et d’audace dans les textes et les compositions – un mélange confus qui fait tout le charme de la pop périurbaine eighties.
« Confessions » de Vibe pourrait bien être le seul disque de R&B français à pouvoir convaincre ceux qui détestent le R&B français. Ce matin, retour sur un album unique mais mal compris, sorti en major à l’apogée commerciale du rap hexagonal.
Ce groupe de Miami pratiquait à la fin de sa carrière un free noise à grande vitesse et aux propriétés transcendantales.
Et au passage, profitons-en pour réhabiliter toute la discographie du Gainsbourg tardif.